En 1937, alors en charge du département des arts martiaux de la province du Hunan, il crée l’enchaînement de la forme en 37 postures à partir de la forme de Yang Cheng Fu. Selon Cheng Man Ching, la forme originelle du Taichi Chuan comportait seulement 13 postures, face au manque de persévérance des adeptes, elle fut allongée. Il choisit donc de simplifier la forme longue en 108 mouvements apprise auprès de Yang Cheng Fu afin d’en intensifier la diffusion dans le but de renforcer la santé de ses compatriotes. Sa qualité de médecin associé au fait que lui aussi, se soit guéri d’une grave maladie pulmonaire, la tuberculose, grâce à sa pratique assidue du Taichi Chuan, apporta beaucoup de crédit au livre de Yang Cheng Fu et notamment sur l’influence du Taichi Chuan sur la santé.

À cette époque, certains maîtres de Taichi Chuan comme Wu Jian Quan et Yang Cheng Fu transformaient peu à peu le Taichi Chuan que leur avaient transmis leurs aïeux en une technique de santé accessible au plus grand nombre. Leur préoccupation majeure était d’apporter une meilleure santé au peuple chinois, c’est à partir de ce moment que le Taichi Chuan s’est largement développé, passant d’une technique martiale jalousement gardée à l’intérieur d’une famille à une technique de santé originale et adaptée à tous ou presque.

En 1946, il commence l’écriture de son premier livre « Chengzi Taichi Chuan shisan pian» (les treize traités de maître Cheng sur le Taichi Chuan) la publication ne sera faite qu’en 1950 à Taiwan à cause des événements de l’époque. Pour lui, son ouvrage se place dans la continuité du livre de Yang Cheng Fu, « Taichi Chuan Tiyong Chuan Shu », il s’associe ainsi au courant intellectuel chinois de la première moitié du 20ème siècle qui cherchait la renaissance du sentiment national face aux occidentaux et aux japonais. Dans ce livre, la forme en 37 pas est présentée comme une technique souveraine pour la santé, sa propension à vouloir diffuser plus largement le Taichi Chuan provient certainement de l’influence bénéfique de cette technique sur sa propre santé. Dans ce même livre, il précise et détaille le sens martial des gestes accompagnant les photos décrivant l’enchaînement, préservant ainsi la tradition martiale du Taichi Chuan.

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  1. HAGA pierre

    Après l’étude des katas Japonais, j’ai éprouvé le besoin de travailler les énergies internes et me suis orienter sur les arts Chinois et a étudié les Taolus, Après un certain nombres de mois, je ne pouvais que sourire devant la mystification des maitres Chinois. Puisque le fait de regarder (avec les yeux d’un occidental peu éclairer, comme nous pouvons en trouver en grand nombre de par le monde) « cette gymnastique lente, donc a première vue …facile à pratiquer… » Et qui une fois que je me suis trouver a pratiquer, les difficultés « invisibles » du néophyte, se sont dresser en travers de ma pratique. 20 années plus tard, je suis toujours ébloui par le plaisir a pratiquer, à ressentir un sentiment de plénitude et de satisfaction, de n’avoir pas fait trop de fautes au point d’éprouver un véritablement sentiment de plénitude a l’issue d’un 24 postures de Pékin ou des 37 postures de Cheng Man Ching.

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